Prestations complémentaires

Le canton de Neuchâtel s’attaque au non-recours aux prestations complémentaires : un partenariat inédit au service des aînés.

Photo: Chancellerie Etat NE

Trop de personnes âgées renoncent encore à faire valoir leur droit aux prestations complémentaires (PC), par méconnaissance, par peur des démarches administratives ou par pudeur. Pour répondre à ce problème lourd de conséquences sociales, l’AVIVO Neuchâtel, la Caisse cantonale neuchâteloise de compensation (CCNC) et le Département de l’économie et de la cohésion sociale (DECS) lancent une démarche novatrice : un accompagnement de proximité pour aider les seniors à franchir le pas.

Les prestations complémentaires sont un droit légal destiné à garantir la dignité des aîné-es et des personnes vulnérables qui rempliraient les conditions d'octroi. Pourtant, une partie de potentiels bénéficiaires n’en font pas la demande. Le non-recours fausse les statistiques, accentue la précarité et renforce l’isolement social. « Il s’agit d’aider les aîné-es à faire valoir un droit qui leur revient, et non d’obtenir une faveur », souligne Claude-Alain Kleiner, représentant de l’AVIVO Neuchâtel.

Le panel de la conférence de presse. Depuis la gauche : Mathieu Erb, Directeur de la CCNC, Madame la Conseillère d’Etat Florence Nater, Claude-Alain Kleiner, président de l’AVIVO du Canton de Neuchâtel et l’avocat-conseil de l’AVIVO, Marc-André Nardin. Crédit photos: SP/Chancellerie d'État

Un partenariat inédit

Pour lever les freins psychologiques et administratifs, l’AVIVO propose désormais un avocat-conseil bénévole issu de ses membres. Ce dernier réalise, avec l'appui des sections locales de l'AVIVO, un pré-diagnostic gratuit et confidentiel notamment au moment de remplir les déclarations fiscales des membres, destiné à accompagner vers la CCNC et les agences régionales AVS les personnes pour lesquelles est identifié un probable droit aux PC. Cette collaboration unique associe la proximité et la confiance d’une association d’aîné-es avec l’expertise institutionnelle de l’organe d’exécution, garantissant ainsi équité et accessibilité.

Une politique sociale pro-active

« Dans un canton solidaire, personne ne doit renoncer à un droit social par manque d’information ou par découragement », déclare Florence Nater, conseillère d’État en charge du Département de l’économie et de la cohésion sociale (DECS). Ce projet illustre l’engagement du canton pour une politique sociale proactive, qui va vers les bénéficiaires au lieu d’attendre qu’ils franchissent seuls les barrières administratives.

Un projet pilote à suivre

Ce dispositif, testé dans un premier temps comme projet pilote, fera l’objet d’un bilan dans les prochains mois. « Sur la base des chiffres qui remonteront à la CCNC, nous pourrons estimer le volume du non-recours potentiel et privilégier davantage des mesures qui consistent à aller vers les publics concernés plutôt que de nous limiter à des approches où l’on attend qu’ils sollicitent eux-mêmes les dispositifs. », précise Mathieu Erb, directeur de la Caisse cantonale neuchâteloise de compensation (CCNC). Les partenaires espèrent qu’il permettra non seulement d’améliorer le recours aux prestations, mais aussi de prévenir des situations de pauvreté cachée et de renoncements aux soins.

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Et pour compléter lire l'article du Val-de-Travers

Courrier du Val-de-Travers du 6 novembre 2025

 

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