LA PREVOYANCE VIEILLESSE : COMPLEXE ET NECESSAIRE
Couvet, le 12 novembre 2025 : Dans le cadre du programme de ses activités 2025, la section AVIVO du Val-de-Travers, présidée par Jämes Vaucher, a organisé une conférence à l’attention de ses membres et de la population du Vallon intéressée. La Salle des spectacles de Couvet a servi de cadre à l’événement, le 11 novembre dernier.
Devant un public très nombreux et attentif, Mathieu Erb, directeur de la Caisse cantonale neuchâteloise de compensation (CCNC), s’est exprimé sur la prévoyance vieillesse en Suisse, un système complexe basé sur trois piliers : étatique, professionnel et privé.
Il a abordé les défis auxquels ces piliers doivent faire face aujourd’hui, un système destiné à couvrir les besoins vitaux et à maintenir le niveau de vie optimal après la vie active, avec les deux premiers piliers obligatoires et le troisième facultatif.
Le système des trois piliers
- 1er pilier (prévoyance étatique) : L’AVS (Assurance-vieillesse et survivants) est obligatoire et couvre les besoins vitaux. Elle fonctionne selon un système de répartition où les cotisations des actifs financent les rentes des retraités.
- 2e pilier (prévoyance professionnelle) : La LPP (Loi sur la prévoyance professionnelle) est obligatoire pour les salariés dès un certain revenu et vise à compléter le 1er pilier pour maintenir le niveau de vie habituel. Elle est financée par des cotisations et les fonds sont investis.
- 3e pilier (prévoyance privée) : C’est une prévoyance facultative qui permet de compléter sa retraite, de réaliser des économies d’impôts et de couvrir d’autres risques.

Guichet fermé ou presque pour la conférence de Mathieu Erb à Couvet. Photo: AVIVO Val-de-Travers Les défis actuels
Ils sont de natures diverses. Le système est sous pression en raison d’une baisse de la natalité (1,29 enfant par femme) et d’une espérance de vie en hausse, ce qui affecte le financement du 1er pilier. Les prestations de la prévoyance professionnelle (2e pilier) ont diminué, rendant plus difficile le maintien du niveau de vie antérieur.
L’objectif de 60 % du salaire brut (couverture AVS + LPP) est de plus en plus difficile à atteindre, bien qu’un niveau de 90 % du dernier salaire soit nécessaire pour maintenir un niveau de vie similaire. Fort de ce constat, l’orateur a élaboré quelques pistes intéressantes pour relever ces défis.
Un partenariat exemplaire
Mathieu Erb est revenu sur un projet inédit, né d’un partenariat CCNC – AVIVO. Ainsi, pour répondre à la problématique du non-recours aux prestations complémentaires, ou encore pour lever les freins psychologiques et administratifs que peuvent éprouver les ayants droits, l’AVIVO propose désormais les services bénévoles et le savoir-faire de son avocat-conseil membre de l’Association.
Ce dernier réalise, avec l’appui des sections locales de l’AVIVO, un pré-diagnostic gratuit et confidentiel, notamment au moment de remplir les déclarations fiscales des membres. Il est destiné à accompagner vers la CCNC et les agences régionales AVS les personnes pour lesquelles est identifié un probable droit aux prestations complémentaires.
Ce partenariat entre pleinement dans le cadre des missions de l’AVIVO, une association vouée à la défense de toute personne retraitée dans notre Canton.
